L’histoire est un éternel recommencement, étudier l’histoire, l’apprendre, offrir un éclairage sur les événements historiques sont les fondements que nous apportent les historiens depuis la nuit des temps.
D’Hérodote à Salluste ou de Marc Bloch à Régine Pernoud, les historiens n’ont de cesse de consigner les événements importants qui ont conduit à telle ou telle situation ayant entraîné telle guerre ou tel rapprochement entre peuple par exemple, le but étant que l’homme apprenne de sa propre histoire et accessoirement de ses propres erreurs.
Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre. Winston Churchill.
Nous vivons actuellement une période qui, j’en suis persuadé, sera largement commentée par les historiens futurs.
Sera-t-elle source de connaissance et surtout d’apprentissage ?
Pas certain au vu de ce que l’homme a compris, retenu de l’enseignement de l’histoire ancienne et surtout récente. J’ai l’impression que certains événements proches sont déjà oblitérés par la mémoire collective !
Prenons le mur de Berlin, ce mastodonte de pierre, de béton et d’acier de 155 kilomètres de long, érigé en 1961 afin de créer une frontière physique entre l’Est et Ouest.

Cette abomination a conduit à de nombreux décès, de simples personnes qui désiraient retrouver leurs proches ou simplement aspiraient à une vie « meilleure ».
Il est clair qu’en cas de conflit réel, ce mur n’aurait bien entendu servi à rien et aurait été certainement détruit rapidement dès le début des hostilités. Il n’était qu’un rempart psychologique pour rassurer les hommes politiques sans doute, Monsieur Lambda peut-être grâce à un discours idéologique bien huilé.
Il tombera 29 ans plus tard par le changement de mentalité, d’hommes politiques et d’idéalismes (totalement surestimés).
On oublie ce qu’on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu’il faut oublier.
Cormac McCarthy
33 ans après la chute du mur, nous avons de jeunes pousses qui ne demandent qu’à croître rapidement :
Trump et son mur de 725 kilomètres (lors de sa perte de pouvoir) entre les États Unis et le Mexique.
En juin, la Pologne finalisait la construction d’un mur d’acier à sa frontière avec la Biélorussie, l’allier inconditionnel de Poutine.
La Finlande, pays neutre jusque-là, annonce la construction d’un mur de 200 kilomètres à sa frontière avec la Russie.
C’est à croire que l’homme ne tient absolument pas compte des enseignements du passé, les gènes de la guerre, du racisme, des religions et de la peur de l’autre sont en lui et l’empêchent d’être autrement qu’un idiot fini.
Ces murs ne servent à rien et finiront obsolètes dans quelque temps car Trump n’est pas un dieu, Poutine n’est pas éternel, sa politique encore moins et tant les personnes que les mentalités, en Finlande et ailleurs, seront appelées à changer.
Tous ces événements ne conduisent qu’à l’aveuglement pour des véritables enjeux auxquels nous devrions nous atteler à commencer par le climat et l’optimisation de l’utilisation des richesses pour le bien être de tous et de tous les peuples de la planète… Mais cela, ce n’est plus de l’histoire, il s’agit de science-fiction !
Sources + illustrations : lemonde.fr – infomigrants.net – leparisien.fr – wikipedia // Illustrations : Pexels