Après six mois de pause, six mois sans y toucher, sans y jeter un regard, sans en parler, il est temps de reprendre une nouvelle et ultime relecture. Ensuite, je vais me décider à chercher deux bêta-lecteurs et oser enfin laisser mon texte s’envoler.
Ce n’est pas simple ! Il est certainement rempli de coquilles, d’erreurs de style ou grammaticales. Mais, au-delà de ces doutes bien terre à terre, gravitant sans conteste et outre mesure, autour de ma petite personne et de ce qu’elle a techniquement produit, de nouvelles craintes se pointent également à l’horizon.
Chercher des bêta-lecteurs ne semble pas compliqué. Ma communauté fétiche, Lecteurs, auteurs et éditeurs, en propose régulièrement. Un autre groupe auquel je suis abonné (Bêta lecteurs, complices des auteur(e)s) est plus particulièrement tourné vers ce sujet. Par contre, comment faire un choix, comment être certain de s’adresser aux bonnes personnes afin de déposer votre bébé au creux de mains inconnues ?
La première inconnue sera la qualité du retour après lecture. Cette évaluation doit être impartiale, précise, pointue et justifiée. Toutefois, et c’est crucial pour moi, elle doit se faire dans une atmosphère bienveillante. Pourquoi ? Lorsque vous vous lancez dans votre premier texte, peu importe le sujet, les doutes sont légion, à commencer par votre propre légitimité. Je suis persuadé que tout écrivain, quel que soit son niveau de compétences, s’est posé cette question avant de débuter son premier ouvrage : « En suis-je capable et qui suis-je pour avoir l’audace de me prendre pour un auteur ? » Nombreuses sont les premières œuvres qui, à la relecture, des années plus tard et après une collection de best-sellers à la chaîne, semblent fades et peu assurées. Rédigées dans un style imprécis ou similaire à ce que d’autres composaient à l’époque. Mais si les premiers lecteurs-test avaient coupé l’herbe sous le pied de ces créateurs en devenir, ceux-ci auraient-ils tous eu le courage de s’accrocher à leur rêve, d’oser recommencer ?
Alors oui, pour une correction pointue et des remarques justifiées, mais elles doivent être constructives et dans la bienveillance.
Après ce petit préambule spécifique à regarder son « œuvre » quitter le nid, une seconde inquiétude me taraude. La propriété des écrits et surtout le risque de les voir s’envoler et servir de base, être plagiés ou pire, totalement copiés en réponse au non-respect de la confiance que l’auteur offre à ses premiers lecteurs.

Comment se protéger ? Comment trouver une solution pas trop onéreuse lorsque l’on débute ? Que puis-je faire à mon humble niveau ? Cette dernière question, j’y répondrai en vous expliquant la technique qui est la mienne, une antériorité de l’œuvre gravée éternellement dans le marbre de la blockchain, mais nous y reviendrons plus tard.
Commençons par la définition du droit d’auteur par le SPF (Service Public Fédéral) Économie » en Belgique (puisque je suis Belge) :
Que protège le droit d’auteur ?
Thèmes
Table of Contents
- Il faut une activité créative
- Il faut que la création soit mise en forme
- Il faut que la création soit originale
- Ne dépend pas de l’accomplissement de formalités
Afin d’être protégée par le droit d’auteur, il faut que l’œuvre :
- résulte d’une activité créative ;
- soit mise en forme ;
- soit originale.
Afin d’être protégé par le droit d’auteur, il n’est pas nécessaire que :
- l’œuvre soit d’une certaine taille, durée, longueur, etc. ;
- l’œuvre soit destinée à un certain type d’usage ou de fonction ;
- l’œuvre ait une valeur esthétique particulière ;
- l’œuvre soit diffusée par un média particulier ;
- l’auteur de l’œuvre le fasse en tant que professionnel ;
- l’œuvre soit conforme aux bonnes mœurs ;
- l’auteur accomplisse des formalités particulières.
Il faut une activité créative
Le droit d’auteur protège les œuvres « littéraires ou artistiques ».
Ce concept doit être entendu de manière beaucoup plus large que celui de Beaux-Arts. Peut être protégée par le droit d’auteur toute création de l’esprit humain, qui est réalisée dans un langage soit littéraire soit artistique, ce qui recouvre les formes d’expression graphique, picturale, cinématographique, photographique, musicale, sculpturale ou autre.
Sont par exemple protégeables par le droit d’auteur :
- dans le domaine littéraire : les romans, les poèmes, les œuvres dramatiques, les textes scientifiques ou utilitaires (modes d’emploi par exemple), les conférences ou tout autre écrit ;
- dans le domaine graphique, pictural ou visuel : les peintures, dessins, lithographies, gravures, photographies, bandes dessinées, logos, cartes géographiques, ou toute autre création sous une forme visuelle ;
- dans le domaine musical ou sonore : les compositions musicales de quelque nature qu’elles soient, chansons, opéras, jingles, sonneries de GSM, etc. ;
- dans le domaine audiovisuel : les films de fiction, documentaires ou autres, les dessins animés, animations flash, jeux vidéo, présentations powerpoint, etc. ;
- dans d’autres domaines créatifs : les sculptures, les œuvres architecturales, les œuvres des arts appliqués (design), les chorégraphies, les logiciels, etc.
N’est par contre pas protégeable par le droit d’auteur :
- ce qui préexiste dans la nature (ex. une couleur, un coquillage trouvé sur une plage) ;
- ce qui est exclusivement réalisé par une machine (ex. les images satellites) ;
- ce qui n’a pas été créé par un humain (ex. un dessin réalisé par un animal) ;
- les inventions techniques (elles peuvent être protégées par le brevet) ;
- les prestations exclusivement sportives ;
- les actes officiels des autorités (lois, décrets, ordonnances, règlements, débats des assemblées parlementaires, décisions des tribunaux, avis du ministère public, etc.).
Il faut que la création soit mise en forme
La création doit avoir une forme concrète, de manière à être perceptible par les sens.
Ce n’est pas l’idée, le concept qui est à la base d’une œuvre, mais l’expression, la formalisation de cette idée qui est protégée.
Le droit d’auteur ne protège en effet pas les idées. L’œuvre est une idée qui « a pris forme », et seul ce résultat est couvert par le droit d’auteur. L’idée elle-même ne l’est pas. Il est donc toujours permis de reprendre l’idée qui est sous-jacente à une œuvre, de la ré-exploiter autrement, en la concrétisant d’une autre manière.
Le fait que l’œuvre doit être mise en forme pour être protégeable ne signifie pas que l’œuvre doit avoir un support matériel.
Il y a une mise en forme suffisante lorsque, par exemple, un orateur prononce un discours en public, lorsqu’une chanson improvisée est interprétée ou jouée en public. De même, une chorégraphie peut être suffisamment mise en forme, même si elle n’a été préparée que dans la tête du chorégraphe avant d’être exécutée.
Dans ces derniers cas, la création est audible ou visible pour les tiers et l’œuvre a dès lors reçu une « forme d’expression concrète ».
Tout comme les idées, les méthodes ne sont pas protégeables par le droit d’auteur, il en va ainsi des recettes de cuisine, des méthodes de travail, des méthodes pédagogiques, des méthodes mathématiques, des thèmes et des théories scientifiques.
Le style d’un auteur ou d’une œuvre n’est pas non plus protégé. Ainsi, le style de peinture qu’est le cubisme ou le style de musique qu’est le rap constituent des méthodes en peinture ou en musique. Ils ne sont donc pas en soi protégeables par le droit d’auteur et appropriables par une seule personne.
Il faut que la création soit originale
Afin d’être protégée par le droit d’auteur, une œuvre doit être originale. Attention, l’originalité dont doit faire preuve l’œuvre n’a pas le même sens que ce qu’on entend en général par « originalité ».
Pour pouvoir bénéficier de la protection par le droit d’auteur, il n’est pas nécessaire que l’œuvre soit d’un genre inédit ou le résultat d’un effort d’imagination particulier, ou même qu’elle soit nouvelle.
Au sens du droit d’auteur est originale l’œuvre qui « reflète la personnalité de son auteur ».
L’œuvre reflétera la personnalité de son auteur si elle est déterminée par les choix artistiques qu’il a pu faire face à différentes possibilités qui se présentaient à lui, au-delà des contraintes techniques qui lui étaient imposées.
Ainsi par exemple, bien qu’une dent en porcelaine ou en or puisse être unique et patiemment façonnée par le dentiste, ce sont des contraintes de fonctionnalité (taille, forme, couleur, solidité, etc.) qui détermineront la forme finale de la dent sculptée. Le dentiste ne bénéficie en effet pas d’une liberté artistique suffisante lui permettant d’ « imprimer sa marque » sur cette dent. La forme de la dent est donc un élément qui n’a pas été choisis par son auteur car il lui était impossible de « faire autrement », en raison de la fonctionnalité de l’œuvre.
Il en va par exemple de même du design d’un téléphone mobile, qui peut être protégé par le droit d’auteur. Toutefois, tous les éléments du téléphone ne seront pas protégés. Le fait par exemple que l’oreille soit disposée dans la partie supérieure du modèle et le microphone dans la partie inférieure est rendu indispensable par les caractéristiques du visage humain. La personne qui conçoit un modèle de téléphone n’a donc pas d’autre choix. Par conséquent, un autre modèle de GSM qui reprendrait la même disposition pour l’oreille et le microphone ne serait pas une contrefaçon.
En revanche, une photographie d’une personne, même si le sujet dicte certaines contraintes, sera réalisée autrement par différents photographes qui peuvent opérer différents choix de cadrage, de lumière. Un peintre qui déciderait de réaliser une peinture de tournesols, même si cela a déjà été peint par Van Gogh, pourrait créer une œuvre originale au sens du droit d’auteur.
Cette condition d’originalité est assez facilement rencontrée car les cours et tribunaux sont très peu exigeants à cet égard. Ainsi, un travail utilitaire (le mode d’emploi d’un appareil par exemple) pourra être considéré comme étant original si on peut considérer que sa forme eut été différente s’il avait été réalisé par une autre personne que son auteur.
Ne dépend pas de l’accomplissement de formalités
Une fois que les conditions de mise en forme et d’originalité sont rencontrées, la création est protégée par le droit d’auteur sans qu’aucune formalité ne doive être accomplie. La protection par le droit d’auteur naît automatiquement par la création même d’une œuvre originale.
A la différence des droits de propriété industrielle (ex. le brevet ou le droit des marques), il n’est pas nécessaire d’accomplir des formalités administratives pour l’obtention d’un droit d’auteur.
Toutefois, il peut être utile d’accomplir certaines formalités qui permettront à l’auteur de se ménager une preuve de la date à laquelle il a créé son œuvre et du fait que c’est lui qui en est l’auteur. Ces mesures probatoires peuvent ainsi consister en l’enregistrement ou le dépôt de l’œuvre.
Issu du site gouvernemental officiel, ce texte très exhaustif ne néglige pas de rappeler que la datation et le dépôt de l’œuvre sont probatoires.
Subjectivement, lorsque j’ai commencé à réfléchir à mon roman, j’ai débuté mon raisonnement par l’imaginaire et la mise en place de l’univers, de l’environnement, de l’époque, de l’aspect, du mode de vie dans lequel allaient évoluer mes personnages. Cette première partie était pour moi importante, la marque de fabrique de l’auteur pour l’espace et le temps qui seraient alloués aux protagonistes du récit. Bien sûr, je suis dans l’anticipation, certains éléments ont déjà été développés. Cependant, la chronologie qui a conduit le monde à ce que le lecteur va découvrir, cette histoire dans l’histoire, elle m’appartient, elle est née dans mon cerveau en ébullition. Je voulais protéger ce scénario d’avant le roman et j’ai fait ce que beaucoup préconisent dans les groupes. J’ai rédigé le tout, je l’ai daté, je l’ai mis sous pli postal et je me le suis envoyé en lettre recommandée avec accusé de réception. Le courrier est là, non ouvert et faisant preuve de la date de création du récit, du moins, de la base de l’épopée.

Ce système est aisé et sans grande difficulté lorsqu’il s’agit d’un simple pli, c’est un peu plus complexe et onéreux lorsque le manuscrit imprimé comporte presque 300 pages.
L’enregistrement auprès de la SACEM en Belgique, l’INPI et/ou la SACD en France devient une alternative à envisager.
Pour la Belgique, les frais d’inscription à la SACEM s’élèvent actuellement à 154€.
Petit explicatif :
La SACEM protège les œuvres littéraires (textes, poèmes, sketchs) via un dépôt en ligne sécurisé, accessible aux membres après inscription (coût 154€) et preuve d’une première exploitation (ex: diffusion en ligne)
, permettant de déclarer l’œuvre avec ses fichiers texte (PDF) et audio, de définir les droits d’auteur avec les collaborateurs, et d’ obtenir un récépissé daté pour la perception des redevances lors des diffusions futures.
Conditions d’adhésion et d’inscription
- Être membre : Il faut d’abord adhérer à la SACEM en tant qu’auteur-compositeur.
- Justifier d’une exploitation : Prouver que l’œuvre a déjà été exploitée (diffusion sur YouTube, streaming, concert, etc.).
- Frais d’inscription : Un droit d’entrée de 154€ est à payer.
Procédure de dépôt en ligne (Espace membre)
- Connexion : Accédez à votre espace membre SACEM.
- Déclaration : Allez dans « Mes œuvres » > « Déclarer une œuvre ».
- Informations : Remplissez les détails : titre, genre, statut (inédit, éditée), durée, etc..
- Fichiers : Joignez le fichier texte (PDF) et, si applicable, le fichier audio (MP3).
- Ayants droit : Déclarez tous les contributeurs et définissez la répartition des droits (en %).
- Validation : Signez électroniquement avec un code reçu par SMS/email pour valider le dépôt.
Avantages du dépôt
- Date certifiée : Vous obtenez un récépissé qui prouve la date de création de votre œuvre.
- Collecte des droits : La SACEM collecte et vous reverse les droits d’auteur lors des exploitations futures (radio, TV, internet, etc.).
- Protection : L’œuvre est enregistrée dans le catalogue de la SACEM.
Cas particulier (Œuvre littéraire)
- Pour une œuvre littéraire seule (texte, poème), le fichier texte au format PDF est le fichier principal à joindre lors du dépôt.
A côté de ces formules officielles publiques, il existe de nombreuses sociétés privées qui se chargent également de protéger juridiquement vos œuvres telles que Fidealis, Copyrights.eu,… Tout cela représente bien entendu un coût plus ou moins important.
Bien, j’en reviens maintenant à notre petite personne, moi, petit auteur en herbe. Scribouillard qui ne sait pas encore s’il poursuivra l’écriture après la fin de sa première œuvre, qui ne sait même pas comment poursuivre le chemin et par quel bout commencer.
Est-ce que toutes ces tracasseries administratives sont nécessaires, importantes, protectrices pour des écrits de novices sans prétention aucune ?
Pourquoi me ferais-je copier, plagier, alors que je n’ai pas (pas encore) la prétention de valoir quelque chose sur le marché littéraire ?
C’est ici que je désire effectuer un aparté qui me semble important. Une réflexion spécifique qui m’est venue à la lecture de nombreux billets sur les groupes cités plus haut et d’autres encore. Je lis de plus en plus souvent que les créateurs en herbes se passent de véritables bêta-lecteurs, leur préférant l’IA afin d’obtenir un retour rapide et concis à propos de leurs écrits ! Je désire faire remarquer deux choses évidentes au prononcé de ces bobards :
La première, l’IA ne possède aucune sensibilité et ne ressent donc rien face aux nuances qu’un auteur a voulu insuffler à tel mot ou la raison pour laquelle il a utilisé un terme plutôt qu’un autre. l’IA n’est pas et ne sera jamais humaine. Elle n’éprouvera jamais rien et ne pourra jamais vous offrir un retour tout en nuances. L’IA ne sera jamais un bêta-lecteur ni même un correcteur infaillible, technique sans doute, parfait et nuancé, jamais !
La seconde, c’est justement que, ce que vous injectez dans l’IA, votre texte tant choyé, votre bébé, dès qu’il est absorbé, il ne vous appartient plus, il nourrit l’apprentissage de la machine. Ne soyez pas étonnés de revoir un jour une idée, une phrase, un terme que vous aviez travaillé avec votre sensibilité, ressortir au détour d’un texte généré par votre bêta-lecteur numérique.
Restons humains et faisons confiance aux humains.
J’en viens maintenant à la méthode que j’ai choisie, mélange de bon sens et de technologie perfectionnée. Ce qui suit sera peut-être indigeste pour certains, je vais tenter de simplifier au maximum la technique utilisée.

Les personnes qui me fréquentent connaissent mon goût, ma passion de toujours pour l’informatique. Je fonctionne depuis plus de 25 ans avec Linux comme système personnel (Windows obligatoirement au travail pour encore quelques mois puis, enfin, je serai débarrassé de ce poids). Je me suis donc intéressé à la manière de pouvoir crypter mes écrits dans un premier temps afin de pouvoir les distribuer; afin que la personne à qui ils sont destinés utilise une clef GPG pour le décryptage.
C’est très bien, mais pas pratique, de plus, le système ne garantit aucune antériorité de date, rien ne prouve l’originalité de l’œuvre. Il fallait donc trouver un autre moyen, de toute façon, crypter le fichier ne sert à rien puisqu’une fois ouvert par le destinataire, il peut en faire ce qu’il veut.
Les buts à atteindre dans ce workflow étaient multiples : obtenir une preuve de version de l’œuvre, des éventuelles images (couverture) et obtenir, finalement, une véritable boite noire conservant tous les avancements du travail, ce qui est nommé dans le jargon des logiciels, le versionning.
Pour le versionner, un outil s’impose facilement : tout comme pour les créateurs de logiciels opensource, un dépôt GIT mais en local. Ce dépôt va enregistrer les différentes versions des écrits, images, addenda, en les horodatant et en conservant toutes les versions depuis la toute première.
Pour que cet horodatage soit officiel, immuable écrit dans le marbre, il fallait utiliser un logiciel bien particulier : opentimestamps. OpenTimestamps (OTS) est un protocole open‑source d’horodatage décentralisé basé sur la blockchain. Son but est de fournir une manière fiable, vérifiable et pérenne de prouver qu’un fichier ou une donnée existait avant une certaine date, sans dépendre d’un tiers de confiance classique. Le système est reconnu entre autre par le notariat belge, ce qui conforte la validité du résultat en cas de litige.
Comment tout cela fonctionne-t-il chez moi ?
Comme je vous l’ai expliqué dans mon article sur mes outils de travail (=> ici : https://mondo-assurdo.be/mes-outils-de-travail/), j’ai la chance de posséder un NAS, une unité de sauvegarde extérieure à mon PC et sur lequel je sauvegarde tous mes documents, vidéos ou photos importantes.

J’ai donc monté sur celui-ci un dépôt GIT
J’ai créé un miroir sur mon disque dur principal, celui de mon PC, j’y dépose mes fichiers, mes images, mon roman avant envoi aux bêta lecteurs 😉 et je lance un petit script bash qui va effectuer tout le travail.
Il commence par uploader les fichiers sur le NAS et leur attribue un numéro de hashage, un numéro unique calculé sur base des données du fichier (les bits, les 1 et les 0). Le fichier uploadé est compressé et accompagné de son hash personnel (son numéro d’identification), je le rappelle, unique. Ensuite OTS (opentimestamps) va créer un nouveau hash du hash initial unique et le graver dans trois bitcoins de la blockchain. Oui je sais, tout cela semble très obscur, ça l’était également pour moi, mais je vais tenter d’expliciter tout cela après et surtout de vous en démontrer l’utilité.

Lorsque l’opération est terminée que reste-il de tout cela ?
Sur mon disque dur, les fichiers originaux, par exemple, le roman que je vais transmettre aux bêta-lecteurs. Sur mon NAS, les mêmes fichiers compressés accompagnés d’un numéro d’identification unique prouvant leur existence et leur propriété à l’instant T.
J’y trouve aussi qu’un fichier de vérification de ces données qui permet d’aller rechercher dans la blockchain la preuve des informations citées : date et propriété. Cette empreinte dans la blockchain est immuable et éternelle, elle ne peut être supprimée. Même si le fichier en question n’existe plus, l’empreinte, elle, restera ad vitam æternam.
Enfin, si jamais mon disque dur principal mourrait de sa belle mort, je pourrais à tout moment récupérer tous les fichiers compressés du dépôt GIT vers n’importe quel nouveau support.
Tout cela est absolument gratuit (hormis l’achat du NAS bien entendu) et malgré les apparences, extrêmement simple à mettre en œuvre.
Je suis certain que beaucoup auront été découragés avant la fin de la lecture de cet article. D’autres auront certainement pensé que tout cela était inutile et relevait de la « folie » d’un geek, qu’à cela ne tienne ! J’avais à cœur d’essayer d’être le plus complet possible quant à ma technique, chacun la sienne. Pour les autres, je suis bien entendu disponible pour toutes vos questions et remarques.
L’important dans tout ceci, atteindre une certaine zénitude par rapport à des questionnements qui paraîtront sans doute futiles pour certains ou préoccupants pour d’autres.
