Mondo Assurdo… un monde absurde en italien.
Mondo Assurdo… un monde étonnant en portugais.
Qu’il soit absurde ou étonnant, notre monde est emporté dans une spirale de plus en plus rapide depuis deux décennies et nous pouvons décemment nous poser la question : « Mais où va nous mener cette course effrénée ? »
Notre monde est devenu assourdissant de bêtises humaines, d’actes ou de situations incompréhensibles, si pas impossibles il y a encore quelques années et personne ne semble s’en inquiéter outre mesure.
La société actuelle vit de plus en plus à cent à l’heure, ne prend plus le temps de la réflexion, de l’analyse, de la compréhension, de la contestation de ce qui est affirmé comme acquis. Les écrans, les réseaux sociaux, Internet, des milliers d’informations jetées en pâture chaque seconde à nos esprits débordés. Il est certainement plus simple de lire les trois premières lignes d’un post Facebook sans les vérifier, ou pire, de ne pas lire la totalité de l’article. Il est plus aisé de croire à la réalité d’une image Instagram sans tenir compte de l’omniprésence de l’IA. Il est tellement insensé de vouloir reproduire une vidéo Tiktok sans réfléchir aux conséquences.
Pourquoi notre libre arbitre est-il chaque jour mis en péril ? Pourquoi toutes ces personnes ne réfléchissent plus ? Pourquoi acceptent-elles tout en bêlant comme les moutons de Panurge ?
Les spectateurs-acteurs de ces milliers de suggestions visuelles et auditives restent, par la subtile gestion des algorithmes, scotchés à leurs appareils à stimuli. S’ils pouvaient retrouver le temps et le plaisir de se jeter dans la découverte d’un bon livre, quel que soit le sujet traité, quelle qu’en soit la forme. L’importance de la lecture est assurément primordiale. La genèse d’un livre représente un investissement considérable de la part de son auteur. Il doit mouiller sa chemise pour traduire en mots sur le papier, la tourbillonnante tempête de ses pensées. Le plaisir se cache dans la découverte de ce qu’il nous offre, nous cache pour faire monter le suspense, nous distille lentement pour nous faire découvrir la vraie nature d’un personnage. Le récit de la vie passionnante d’un personnage historique, lorsqu’elle est habitée par l’esprit d’analyse de l’auteur, de son humour aussi pour traduire des événements historiques ( je pense au Napoléon de Bart Van Loo), tous ces éléments ouvrent mon esprit. C’est là que je trouve la nécessité de l’analyse, l’importance de la compréhension, du choix des mots. C’est là que j’adhère ou modère, ou bien refuse ce qui m’est donné à lire. Parce que je m’offre le temps de le faire.
À la suite de soucis de santé, début 2024, j’ai osé sauter le pas, réaliser un rêve qui me taraudait depuis si longtemps. J’ai entamé la rédaction d’un roman. Ainsi, je reviendrai plus loin dans ce blog, sur le processus créatif qui m’anime tout autant que sur les questions en suspens et les montagnes de doutes qui m’assaillent.
Ce blog a été ouvert en octobre 2022. Je l’avais construit pour exprimer mes ressentis, mes étonnements, mes colères parfois face à ce Mondo Assurdo qui nous assaille, qui nous agresse journellement surtout après cette funeste période covid. C’est pourquoi je laisserai quelques articles de l’époque, pour le souvenir de ce qui fut, pour laisser transparaître quelques traits de mon caractère. Ces éléments vous donneront peut-être également des indications sur mes préoccupations, sur ce qui anime maintenant mon processus d’écriture et les sujets qui me touchent.
J’ai décidé d’écrire un roman « d’anticipation plausible », comme j’aime à le nommer. Une histoire romanesque dans un avenir pas trop proche de nous, mais qui découle de nos choix actuels quant aux chamboulements climatiques qui sont à notre porte. Je n’en dirai pas plus, puisque ce blog sera une sorte de caméra de téléréalité tournée sur cette nouvelle aventure qui m’étreint.
Bonne lecture et surtout, appropriez-vous l’espace, participez et faites vivre ce monde absurde, cet assurdo mundo.
« Lire n’est pas nécessaire pour le corps (cela peut même se révéler nocif), seul l’oxygène l’est. Mais un bon livre oxygène l’esprit » Dany Laferrière.